L’interprofession française des œufs change le mode de financement de l’ovosexage, afin de pérenniser la démarche et d’assurer l’équilibre de son financement


Depuis fin 2022, le CNPO – Interprofession française des œufs – a accompagné financièrement la mise en place de l’ovosexage au sein des couvoirs de poules pondeuses afin de ne plus éliminer les poussins mâles à la naissance. Le financement de ce système, qui représente près de 40 millions d’euros par an de surcoûts pour la filière, reposait jusqu’à présent sur une cotisation collectée sur les ventes d’œufs coquille effectuées dans tous les circuits de distribution.

Vendredi 3 octobre 2025, les membres du Conseil d’Administration du CNPO ont unanimement décidé d’anticiper la fin de cet accord interprofessionnel qui devait courir jusqu’en septembre 2026 afin de simplifier le système de financement, pérenniser la démarche et sécuriser l’équilibre du fonds interprofessionnel.

Ainsi, à compter du 1er décembre 2025, les accouveurs pourront intégrer le coût de l’ovosexage directement dans les coûts de production des poussins livrés aux éleveurs, lequel coût pourra ensuite librement être répercuté à chacun des maillons de la filière jusqu’à l’utilisateur final, que ce soit pour les œufs coquilles ou les ovoproduits englobant ainsi les trois principaux marchés de la filière, la distribution, la RHD et les entreprises agroalimentaires. Afin de fournir des outils adaptés aux opérateurs de la filière face à cette augmentation des coûts de production, un nouvel indicateur “Egalim” du coût de production des poussins sera élaboré par l’ITAVI.

Pour Yves-Marie Beaudet, Président du CNPO, « Il s’agit d’une décision responsable et courageuse de l’ensemble des membres de la filière que je salue et qui permettra de simplifier le système tout en assurant la pérennité d’une démarche en faveur du bien-être animal, conforme aux attentes de nos consommateurs. Ce nouveau système de financement remplace un système complexe dont l’équilibre financier n’était pas assuré et risquait de mettre en péril la filière et son engagement. Je rappelle qu’à ce jour la France est l’un des seuls pays d’Europe à avoir légiféré afin de mettre fin à l’élimination des poussins mâles. Notre filière est exemplaire en matière de bien-être animal. Pionnière dans la mise en œuvre de l’ovosexage, elle poursuit sa transition volontaire vers des élevages alternatifs à la cage. Dans son Plan 2030, la filière vise ainsi 90 % de poules en élevages alternatifs (sol, plein air, label rouge et bio). Déjà près de 75 % des poules en France vivent hors cages aménagées, largement au-dessus des 39 % de la moyenne européenne. »

 

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